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Article publié sur LinkedIn par Caroline Avanzo (fondatrice et directrice générale de Gemmes)
✨ Il y a exactement six ans, j’ai pris une décision qui a profondément transformé ma vie.
J’ai quitté un travail exaltant à l’ONU à Genève pour me lancer dans une nouvelle aventure : l’entrepreneuriat dans l’éducation.
Ce n’était pas mon premier saut dans l’inconnu, mais celui-ci était sans doute le plus audacieux de ma carrière (déjà 25 ans – un quart de siècle !).
🔹 En 2002, j’ai troqué ma robe d’avocate chez White & Case LLP à Paris pour rejoindre le Groupe d’action judiciaire (GAJ) de la FIDH -Fédération internationale pour les droits humains.
🔹 En 2005, une nouvelle opportunité s’est présentée : nous avons déménagé à New Delhi, où j’ai découvert la richesse et la diversité du travail des ONG indiennes de défense des droits humains. J’ai eu la chance de collaborer avec Commonwealth Human Rights Initiative et Housing and Land Rights Network, India, avant de contribuer au développement de Working Group on Human Rights in India and the UN (WGHR).
🔹 En 2012, alors que WGHR prenait son essor, un nouveau changement s’est imposé : quitter l’Inde pour nous installer près de Genève. J’ai alors rejoint United Nations Human Rights, découvrant ainsi une autre facette de la défense des droits humains : celle qui se joue au sein des organisations internationales et des États membres. Un autre prisme, tout aussi essentiel.
Pendant six ans à l’ONU, une expérience riche d’apprentissages, d’opportunités et de défis, j’ai côtoyé des esprits brillants, engagés, mais aussi des idéalistes épuisés, usés par un « système » que tous veulent réformer sans savoir exactement comment. J’ai moi-même senti, peu à peu, mon feu intérieur vaciller. Tant d’efforts, tant de bonne volonté… et pourtant, combien d’occasions manquées d’avoir un réel impact sur le terrain ?
Soudain, une question s’est imposée à moi : et si je mettais mon énergie au service de la prévention plutôt que de la réparation ?
💡 Et si, au lieu d’intervenir une fois que les pires violations des droits humains ont été commises, on outillait dès maintenant les jeunes pour construire un monde plus apaisé et uni ?
💡 Et si on semait, très tôt, les graines de la paix, du vivre-ensemble et de l’engagement citoyen ?
C’est ainsi qu’en avril 2019, j’ai pris une nouvelle direction. Non pas parce que le travail dans le domaine des droits humains n’est pas fondamental – il l’est, plus que jamais. Mais parce que, personnellement, je ressentais le besoin de contribuer autrement.
J’ai alors rangé mon bureau à Genève, dit « au revoir » à mes collègues, et commencé à imaginer ce qui allait devenir Gemmes, un an plus tard.
En regardant dans le rétroviseur, j’ai une pensée pour tous ceux qui m’ont donné mes « premières chances » en cabinet d’avocat, dans des ONG et à l’ONU : François Farmine, Antoine Bernard, Patrick Baudouin, Maja Daruwala, Miloon Kothari, Rory Mungoven et Andrew Palmer. Merci à tous 🙏
Et vous, quels ont été les tournants les plus déterminants de votre parcours professionnel ? 🌱✨